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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 00:00
    Mes articles consacrés au Premier Empire avaient, jusqu'à présent, fait la part belle à l'infanterie. Il est donc temps de consacrer une page aux cavaliers. Je commencerai par les troupes les plus chamarées que sont les hussards. N'ayant pas en ma possession tous les régiments, je centrerai mon propos sur le 1er hussard.

    Description de l'uniforme
   
Hussard en grande tenue 1807 d'après Martinet
(source : Les uniformes du 1er Empire, La cavalerie légère du Cdt Bucquoy)

    L’uniforme est le dolman bleu ciel foncé, à collet bleu et parements rouges (Pour les trompettes, le dolman est rouge). Il comporte 5 rangées de 18 boutons. Les tresses et galons sont blancs.
   
La pelisse est bleu ciel foncé avec galons blancs et fourrure noire. La sabretache est en cuir recouverte de drap rouge avec le 1 en drap blanc entouré d’une couronne de laurier, le tout surmonté d’une couronne impériale. Elle est bordée d’un galon blanc. 

    La culotte  est en drap bleu ciel foncé galonnée de blanc. Certaines illustrations la donnent rouge galonnée de blanc. J'ai fait le choix de peindre les deux modèles afin d'introduire un peu de diversité dans l'unité. Cette diversité était monnaie courante en Espagne en raison des problèmes d'approvisionnement que j'ai déjà évoqués.
    Attention de ne pas confondre le 1er hussard avec le 10ème hussard qui a le même uniforme sauf que le dolman comporte un collet écarlate.

    Historique du régiment :
    En 1720, sous le règne de Louis XV, un patriote hongrois proscrit, le Comte de Berchény, lève un régiment de "Houzards", qu’il met au service de la France. Après s’être illustré sous l’Ancien Régime, le régiment participe aux guerres de la Révolution puis de l’Empire, inscrivant sur son étendard les victoires de : Valmy 1792, Jemmapes 1792, Castiglione 1796, Eylau 1807. Puis il est présent sur tous les champs de batailles où combat la France : Espagne, Crimée, Algérie, Syrie. En 1855 un nouveau nom de victoire enrichit l’étendard : Sébastopol 1855. En 1870, il participe brillament aux charges de la division Margueritte à Sedan. Dès aoùt 1914, il est en Lorraine. En 1917, le régiment se bat devant Verdun et participe à l’exploitation finale de 1918. Deux nouvelles victoires s’inscrivent dans les plis de son étendard : La Montagne 1914, La Serre 1918. Le 10 mai 1940, il pénètre en Belgique puis couvre la retraite au prix de lourdes pertes. Il combat au Mont Dieu où 400 hussards stoppent pendant 3 jours l’avancée de 5 bataillons allemands. Dissous après l’armistice, il renaît dans la résistance et participe à la libération de la France dans la poche de St-Nazaire. Il combat ensuite  en Indochine, en Algérie. La ville de Tarbes est son actuelle garnison.  Aujourd’hui le 1er Régiment de Hussards Parachutistes est le régiment blindé de la IIeme Brigade Parachutiste.

    De 1808 à 1813, l'ex-Berchény combat dans la Péninsule ibérique dans la division Franceschi. On le trouve à Braga, Santillo (1809), Oporto (1809) Sabugal (1811), Monasterio (1812), Bussaco et aux Arapiles.
    Le 16ème chevau-léger anglais se souviendra du 1er hussard qui, au Rio Hermanza, le bouscule et parvient même à faire prisonnier son colonel.

    Les figurines
    Les hussards ci-dessous sont des Wargames Foundry. Vous les trouverez peut-être un peu trop "brillants" mais j'ai eu beau faire je ne suis pas parvenu à supprimer les reflets du vernis (que la photo soit prise avec ou sans flash...).
    J'aime bien commencer par une vue générale du régiment avant de rentrer dans les détails.
    Le régiment présenté totalise 12 figurines dont 1 officier, 1 trompette, 1 guidon et 2 figurines de la compagnie d'élite. Je prévois de rajouter 4 figurines pour l'étoffer.

       La peinture
    Je n'ai eu qu'à ébarber les figurines et à les peindre. Aucune modification n'a été nécessaire. Comme à mon habitude, j'ai utilisé une sous-couche noire appliquée avec un peu de diluant (je trouve que le noir pur couvre trop les détails). Pour le bleu, j'ai tâtonné un moment avant de trouver la couleur satisfaisante (bleu de céruléum + noir + blanc). Depuis, j'ai découvert un bleu clair de la gamme Pébéo Déco qui correspond bien à la couleur de l'uniforme de ce régiment. Petite parenthèse : on est toujours content lorsqu'on trouve exactement la couleur voulue à l'aide de savant mélange mais on l'est moins lorsqu'on doit, quelques temps après, la refaire alors qu'on n'a pas pris soin de noter la composition dans un petit carnet... Je parle par expérience (malheureuse).





Comme je l'écrivais ci-dessus, j'ai fait le choix de présenter les hussards dotés soit d'une culotte bleue soit d'une culotte rouge.
      








La tête de colonne se compose du colonel et de la Cie d'élite.

Le colonerl en compagnie du guidon et du trompette
Les mêmes de profil...
    Le cheval du trompette m'a demandé un peu plus de travail que les autres. Le blanc est une couleur difficile à maîtriser (et j'ai encore pas mal à apprendre). Je pars d'une base grise et je "remonte" vers le blanc en passant de fine couche. Je ménage une zone plus grise sur les cuisses pour pouvoir réaliser le pommelé à l'aide de petits points réalisés au blanc pur. Petit conseil : consacrez plusieurs temps de peinture afin de voir les retouches nécessaires (lorsqu'on reste trop longtemps sur une figurine, au bout d'un moment on ne voit plus trop les nuances).

    J'aime particulièrement cette compagnie d'élite : je trouve que l'officier a une position très dynamique et que le sapeur a une véritable "gueule". Gare à sa hache !

Quelques  plans supplémentaires




















Pour mieux pénétrer le monde des hussards

    Le roman d'Arturo Perez Reverte vous permettra de suivre un jeune hussard français lors de son baptême du feu en Espagne. Cela vous amènera sans doute à réfléchir sur la réalité qui se cache derrière nos figurines et nos jeux sur table. Je ne vous en dis pas plus.
          
            Le film "Duellistes" de Ridley Scott


A bientôt.
Philippe

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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 00:00
    Une figurine vous arrive avec un sabre sans sa lame ? Que faire ?
(Petite précision : ce n'est pas moi sur la photo...)

1°) Prier saint Antoine de Padoue pour qu'il la retrouve...
2°) Envoyer un colis piégé à votre fournisseur...
3°) Pleurer et finalement intégrer la figurine (sans son sabre) dans un régiment
4°) S'arracher les cheveux (dans mon cas, ce serait suicidaire vue l'état très avancé de ma calvitie...)
5°) Transformer la figurine et lui assigner une autre mission.

    Aujourd'hui, je retiendrai la solution n°5 (même si au départ, j'ai été tenté par la solution 2...).
    J'ai, en effet, eu la désagréable surprise de trouver dans mon blister de compagnie d'élite de hussard une figurine privée de la lame de son sabre. Je décidais donc de "profiter" de l'occasion pour tenter une conversion assez simple. J'utilisais comme document de référence une illustration tirée du volume consacré à l'Etat-Major et au service de santé de la série "Les uniformes du Premier Empire" de ce cher commandant Bucquoy. Illustration réalisée par P. Benigni d'après une gravure d'Horace Vernet

          En ce qui concerne le cavalier, les transformations furent relativement simples :
- suppression du plumet ;
- suppression des bottes à la hussarde et création du pantalon
- rectification de la position du bras (le bras était initialement à 90°). Cette étape est un peu délicate car il ne faut pas casser le bras.
En ce qui concerne la garde du sabre, j'eus l'idée de la transformer en un gant (celui de la main gauche) tenu dans la main droite.
Voici donc la figurine en question.






















    Les galons visibles sur le bras droit ont été rajoutés à la peinture.

    Pour le cheval, il m'a "juste" fallu transformer la peau de mouton en peau de tigre. Pour cette modification, j'ai conservé le devant de la peau mouton (je l'ai juste un peu lissé à la meuleuse) mais j'ai entièrement refait l'arrière afin d'avoir la découpe voulue. J'ai utilisé un col de bouteille (en étain) que j'ai collé à la peau de mouton (la jonction se trouve sous les fesses du cavalier). Le reste est question de peinture. Pour donner un peu de relief au liseré rouge, j'ai utilisé de la peinture épaisse en deux couches : une noire puis une rouge. Bien évidemment, il y a eu ensuite un petit coup de brossage.
    Je n'ai pas eu le courage de faire le "pompon" sous la tête du cheval. Cela n'aurait pas été évident de le fixer de façon solide (surtout pour le jeu).

    Si vous avez des "trucs" concernant les tranformations n'hésitez pas à nous les faire connaître. J'ai mis un mail où vous pouvez me contacter.

Qui était le général Franceschi-Delonne ?
Jean-Baptiste Francesqui, dit Franceschi-Delonne fut un brillant divisionnaire de cavalerie légère doublé d'un esthète. Grand amateur d'art, il fut même lauréat du prix de Rome et pensionnaire de la villa Médicis (Le maréchal Soult était aussi un grand amateur d'art et il ramena de nombreux "souvenirs" d'Andalousie...).
    Ce lyonnais né en 1767 devait perdre la vie en Espagne en 1810.
Ses états de services :
En 1805, il est colonel du 8ème hussard  avant de devenir général de brigade.
En 1807, il devient aide de camp de Joseph Bonaparte en Espagne après avoir été à l'état-major d'Eugène de Beauharnais alors vice-roi d'Italie.
En 1808, il prend le commandement de la brigade légère sous les ordres de Ney
En 1809, il prend le commandement d'une division de cavalerie légère au Portugal.
Le 12 mai 1809 en Espagne, il est capturé par la bande del Capuchino (le Capucin, chef de guerilla fameux). Emprisonné d'abord à Séville. Il finit ses jours à Carthagène dans des conditions de détention très éprouvantes. Il fut torturé et souffrit de la
fièvre jaune. Il y meurt le 23 octobre 1810.
Illustration de la capture du général Francesci-Delonne tirée de Los guerilleros, 1808-1814
publié chez Andrea Press (voir article dans la rubrique "bibliothèque")
Il est curieux de le voir porter une tenue de brigadier alors qu'il était divisionnaire (l'écharpe devrait être or et rouge) et qui plus est divisionnaire de cavalerie légère. On connaît le goût de ces cavaliers pour les tenues chamarées. La source indiquée est un dessin de Philippoteaux.

    Hasta luego !
Philippe
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14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 20:41
    Dans son dernier commentaire sur l'article "Les chasseurs de montagne". Patrice, pour ne pas le nommer, écrivait : "Nous sommes gâtés ces derniers temps après les canaris voici les chasseurs de montagne et en plus des uniformes rarement présentés sur la toile. Mais ne manque t-il pas les OURS en arrière plan ? [...]". Alors que j'étais en train de peindre une unité d'infanterie anglaise, ce commentaire m'a donné l'idée soudaine de réaliser un petit diorama pour lui répondre.
    En cherchant dans mes tiroirs, j'ai retrouvé un ours et un ourson que je destinais initialement à une saynète sur Gaston Fébus. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Gaston III de Foix-Béarn dit Fébus était un puissant seigneur du XIVème siècle qui eu la bonne idée de ne pas trop se "mouiller" durant la Guerre Cent Ans, ce qui lui permis d'éviter trop gros dégâts dans son comté de Foix et vicomté de Béarn. En plus d'être un fin diplomate, c'était un amoureux de la chasse et la légende veut qu'il soit mort au cours d'une chasse à l'ours. Sa passion l'amena à écrire un livre de chasse magnifiquement illustré et conservé aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale de France.

   



















                           Fébus et les chasseurs
















   
    Cette paire d'ours vient donc de connaître une "ré-affectation" pour prendre place dans un petit diorama dont l'unité de lieu est les Pyrénées et l'unité de temps l'année 1810.
    La scène représente une femelle défendant son petit contre un carabinier du 4ème bataillon d'Isembourg. Divers titres me sont venus à l'esprit notamment : "Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué" ou "Pas de nouveau bonnet d'ourson pour l'instant". Si vous avez d'autres idées, faites les nous partager.
    Voici une première vue que je qualifierais de "générale".
Le décor
J'ai choisi de donner une teinte grise aux rochers afin que les ours soient suffisamment visibles. Une dominante marron les aurait noyés dans le décor. Ces rochers sont réalisés en polystyrène extrudé. Après les avoir sculptés, je les ai collés à la colle blanche. J'ai ensuite appliqué un enduit de rébouchage sur toute la surface sauf sur la masse rocheuse située à droite sur la photo. J'ai ensuite ajouté de la litière pour chat pour simuler quelques éboulements. Une fois l'ensemble sec, j'ai passé une base noir acrylique. Sans attendre la fin du séchage, j'ai brossé en gris foncé, puis en gris clair puis au blanc pur. J'ai ensuite posé des touches de terre d'ombre brûlée, de vert, d'ocre pour éclaircir un peu l'ensemble.
    Petite précision, les "personnages" ont été mis en place avant l'application de l'enduit afin de noyer les socles. Les ours ayant des socles assez épais, j'ai creusé le polystyrène pour les y insérer.
    Ce diorama fait 11,5 cm X 9 cm. J'ai placé les ours un peu en hauteur afin de renforcer l'impression de fuite éperdue de notre carabinier qui, sous le coup de l'émotion, en a perdu son fusil (Cherchez bien et vous le trouverez).
    Une deuxième vue où l'on voit peut être mieux le "dénivelé".

    La photo a été prise de dessus. Elle permet de bien situer les protagonistes les uns par rapport aux autres. Le carabinier a "chaud aux fesses"...
Les personnages
Les dernières photos sont des gros plans sur l'ours et sur le carabinier. Pour peindre l'ours, j'ai d'abord passé une base noir puis brossé en terre d'ombre brûlée puis en terre d'ombre naturelle et j'ai terminé par un léger brossage blanc. J'ai ensuite peint la truffe en noir, les yeux et j'ai passé un peu d'ocre-gris sur les griffes. Je ne me souviens plus de la marque de ces figurines achetées dans un magasin de Jeux de rôles il ya dix ans (peut-être Mithril ou Rall Partha ? ).

    Le carabinier appartient donc au 4ème bataillon du bataillon d'Isembourg. Ce régiment se distinguait par son uniforme "bleu laiteux". Dans ses "Mémoires d'un mort", le capitaine J. C. Freidrich indique qu'il avait préféré entrer au régiment d'Isembourg plutôt qu'au régiment de la Tour d'Auvergne à cause de la seule qualité supérieure de l'habillement.
    Ce bataillon s'est surtout illustré par son nombre de déserteurs et son manque d'enthousiasme durant la campagne d'Espagne. Le Docteur Sarramon indique que ce bataillon était composé de diverses nationalités dont 60 Espagnols... (sur 992 hommes). Il faut en arriver à fusiller les déserteurs repris pour restaurer un peu d'ordre (très provisoirement puisque ces désertions sont le lot quotidien du bataillon...). Le chef de bataillon Debons a dû passer des nuits blanches ! Comme quoi l'uniforme  ne fait pas le soldat. En 1811, le régiment d'Isembourg devient le 2ème étranger mais à cette époque la majeure partie des effectifs est en Italie.










































Je retourne maintenant à mes Anglais. A plus tard.
Philippe
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6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 00:00
         "Montagnes Pyrénées, vous êtes mes amours, oui mes amours ! " (Chant Pyrénéens pour notre ami Alain)


     Historique
     Le décret du 6 août 1808 crée 34 compagnies de miquelets appelés "Chasseurs de montagne" afin de protéger les populations et leurs biens dans les Pyrénées. Ces troupes auront donc pour mission de surveiller la frontière entre la France et l'Espagne afin de prévenir toute invasion mais aussi d'assurer la libre circulation des troupes, des convois de prisonniers et de matériels à travers les cols et les vallées pyrénéens.
    Les soldats sont recrutés dans les départements pyrénéens (Pyrénées orientales, Ariège, Haute-Garonne, Haute-Pyrénées, Pyrénées Atlantiques) et font partie soit des gardes nationales soit des soldats réfractaires. Ces derniers se voient offerte l'occasion de se "racheter" en servant dans les chasseurs de montagne avec l'assurance  de ne servir que sur le territoire national. L'Histoire montrera que cette promesse se sera pas tenue.
    A leur création, les 34 compagnies alignent 5032 hommes. En 1810, on n'en compte plus que 4465. Les compagnies sont regroupées en bataillon avec en moyenne 8 compagnies par bataillon. En 1811, le nombre de bataillons se fixe à 3 au lieu des 8 théoriques.

    Les chasseurs interviendront en Espagne notamment pour surveiller la route reliant Pampelune à Saragosse. En Peninsule, les désertions seront nombreuses. Par exemple, le général Wouillemont, qui part pour le Haut-Aragon avec 3000 chasseurs au début de 1809 n'en aura plus que 700 à son arrivée... Mais petit à petit cette unité va se structurer. Les chasseurs ariégeois seront les plus remarquables. Sous les ordres du capitaine de Roquemaurel ils disperseront plusieurs bandes de guerilleros en 1809. Suchet demandera la croix de la légion d'honneur pour ce capitaine méritant.
    Les chasseurs de montagnes livrèrent bien d'autres combats mais leur caractère marginal les rend difficilement identifiables.
    Les chasseurs de montagnes seront finalement dissouts en décembre 1813 et leurs effectifs seront reversés dans les 116ème régiment de ligne, 4ème et 25ème légers.

L'uniforme
    Difficile d'employer le mot uniforme au singulier lorsqu'on parle des chasseurs de montagne. Le drap brun reste la base de l'uniforme. Les distinctives so
nt bleu ciel. La coiffure des hommes est un shako noir sans ornement avec une plaque blanche à aigle ou en losange.  L'habit connaît des variantes : revers, parements et collet bleu ciel pour certains, col brun passepoilé de bleu (voir de rouge) pour les autres. Il semble même que beaucoup de chasseurs aient porté des vêtements civils comme le montre cette demande du général Wouillemont datée du 24 mars 1809 et qui réclame " au moins les capotes et les shakos absolument indispensables pour couvrir les haillons villageois des trois quarts de mes hommes". Le groupe de reconstitution du "3ème chasseur de montagne" rend parfaitement cette disparité parmi ces troupes.











Uniforme règlementaire avec bonnet de police

















Peut-on encore parler d'uniforme ????























Les figurines
    J'ai utilisé comme base de l'infanterie légère 28mm (ai-je besoin de citer la marque ???).
Afin d'introduire un peu "d'originalité" dans cette unité, j'ai transformé quelques figurines et j'ai tenté de rendre la disparité de tenue en changeant la couleur des guêtres, des pantalons, du col.

> Formation en ligne

> Formation en colonne
    Jetez un coup d'oeil aux guêtres...
> Voltigeurs
Le colback fait partie des éventualités données par El Guil
> Carabiniers
Le "carabinier" se trouvant au centre de la photo avait, initialement, la même attitude que le voltigeur situé juste au-dessus. Pour faire de ce soldat un bon montagnard, je l'ai armé d'une bâton de marche en ayant préalablement modifié la position de son bras.

> Officier et soldat
A l'origine, l'officier était un simple chasseur ayant l'attitude du "carabinier" évoqué ci-dessus. Je lui ai redressé un peu le bras et j'ai ajouté un sabre. Le problème qui s'est posé à moi est que je devais lui mettre un plumet. En fouillant mes fonds de tiroir, j'en ai retrouvé un. J'ai dû fixer d'abord une tige de métal, percer la base du plumet (l'étape la plus délicate) et coller celui-ci solidement. Il suffit parfois de peu de chose pour avoir une figurine que personne d'autre n'a.

    Pour l'anecdote, j'ai peint ces figurines alors que j'étais en vacances dans les Pyrénées ariégeoises. J'ai intégré dans les socles des "petits cailloux" ramassé lors d'une ballade...  Ambiance, ambiance...

Merci pour votre visite et à très vite !
Philippe


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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 20:11


        Mais non, ne vous inquiétez pas, mon blog n'est pas devenu un lieu de rencontre pour les ornithologues du coin. Derrière le titre de ce nouvel article se cache les fantassins du bataillon de Neuchâtel. En effet, nos vaillants Suisses se retrouvèrent en péninsule ibérique entre 1810 et 1812. Comment cela se fait-il ?
    En 1806, la principauté de Neuchâtel passe sous domination française et se trouve "gouvernée" par le maréchal Berthier. Le maréchal Berthier fait partie du "carré des fidèles" de l'Empereur et sera couvert d'honneur : maréchal, grand-veneur,
grand-aigle de la Légion d’Honneur, major général de la Grande Armée, vice-connétable,prince de Wagram. En 1808, Berthier prend la tête des troupes stationnées en Espagne  et  ses fidèles "sujets" prendront bientôt la même direction.








    Mais quel rapport avec les canaris me direz-vous ? Le bataillon de Nechâtel a-t-il été envoyé en mission sur cette île aux pullulent de charmants volatiles ? Que nenni ? Alors ???
Et bien regardez l'illustration ci-dessous et vous trouverez la réponse par vous même...
Et oui ! C'est à cause de la couleur de leur uniforme !

    Les "canaris" partent donc en Espagne en janvier 1810, après un petit "séjour" en Autriche. Pour du changement c'est du changement. Direction Burgos via Bayonne ("En avant, poussez, poussez, les avants de Bayonne, en avant poussez, poussez les avants bayonnais"... C'est pour mon ami Alain...). Ils stationnent finalement à Salamanque. Ils rempliront des missions d'escorte et de lutte anti-guerilla. Les Suisses feront preuve de leur bravoure au Portugal à Aldeia Da Ponte le 27 septembre 1811 dans le cadre de l'opération visant à libérer Ciudad-Rodrigo de l'emprise britannique. Il participe à l'attaque de l'armée anglaise qui se replie. Ce sera la seule bataille livrée par les Neuchâtelois en Espagne.
Pour mieux situer les événements voici deux cartes. Vous pourrez repérer sur la première Salamanque et Ciudad-Rodrigo. Sur la deuxième, je vous ai indiqué approximativement la localisation de Aldeia Da Ponte (Ciudad-Rodrigo se trouve sur les deux cartes).
































L'unifome des canaris :
    Pour peindre mes figurines, j'ai utilisé deux sources :
- une planche trouvée sur histofig.com
- les illustrations tirées d'un livre déjà cité sur mon blog de F. G. Hourtoulle : "Soldats et uniformes du Premier Empire".
    Les chasseurs, les compagnies de carabiniers et de voltigeurs portent l'habit jaune. Les épaulettes et les plumets servent à les différencier :
- épaulettes blanches pour les fusiliers, rouges pour les carabiniers et vertes à tournantes jaunes pour les voltigeurs.
- les fusiliers portent un pompon blanc alors que les voltigeurs portent un plumet vert. Pour les carabiniers, on trouve soit le shako à plumet rouge, soit le bonnet d'ourson sans plaque, ni ornements.
- Les dragonnes des briquets suivent les mêmes règles.

    Pour le tambour, les deux sources donnent un habit bleu type livrée impériale. Aucune source ne semble disponible sur ce sujet avant 1812.

Les figurines :
    J'ai utilisé des figurines 28mm Wargames Foundry d'infanterie légère. J'ai dû ajouter les plumets aux voltigeurs. Pour cela, j'ai percé le pompon initial et j'y ai inséré une petite tige métallique. J'ai ensuite "habillé" la tige à l'aide de pâte milliput. Pour les carabiniers, la figurine existait (quelle chance ! ).
    Comme à mon habitude, je commencerai par une vue générale du bataillon avant d'entrer dans le détail.


Les compagnies d'élite :
> Les voltigeurs déployés

















>Les carabiniers montant à l'assaut :

Officier et tambour

Merci pour votre visite. Au plaisir de lire vos remarques.
A la prochaine.
Philippe




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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 13:50
UNIFORMOLOGIE
 En 1803, le "Bataillon des Matelots de la Garde Consulaire" est créé. Un an plus tard, il devient le "Bataillon des Marins de la Garde Impériale".
 
En petite tenue, le marin porte un pantalon et une vareuse à 2 rangs de boutons bleus. Notez que le pantalon se porte par-dessus les guêtres. Chaque marin est armé du fusil avec baïonnette et d'un sabre dont le ceinturon se porte en baudrier. Une plaque  frappée d'une ancre de marine est fixée sur le baudrier.
Le shako est celui de l'infanterie avec une cocarde tricolore fixée au centre (alors qu'au départ elle était fixée sur le côté) et surmontée d'un pompon orange. Il est aussi orné d'un cordon de la même couleur.  La giberne porte une aigle impériale.








En grande tenue, le shako est surmonté d'un plumet rouge. La vareuse devient un dolman orné de brandebourgs oranges. Le col et la partie inférieure du dolman sont passepoilés d'orange. Les parements des manches sont rouges passepoilés d'orange. Le pantalon est agrémenté de noeuds hongrois. L'illustration ci-contre est un mélange de la petite et de la grande tenues...









Les officiers portent le bicorne en colonne. Le trompette se distingue de la troupe par la couleur bleu ciel de son uniforme.

photo prise sur le site du "Cimier"

LES MARINS EN ESPAGNE

Le passage de marins de la Garde en Espagne sera à jamais associé à la bataille de Baïlen. Le mois de juin 1808 va voir le déroulement d'une bataille qui montrera à l'Europe entière que les troupes impériales ne sont pas invincibles. Cela encouragera le peuple espagnol à se lancer dans une guerre sans relache contre l'envahisseur français. Plutôt que de me lancer dans un résumé de cette bataille, je préfère laisser la parole à un témoin de cet événement :  le Docteur Treille, qui était attaché à l'ambulance de la 1ère division.

Général Pierre Dupont de L'Etang, 1765 - 1840 "Le 17 juin 1808, la division Dupont, forte d'environ neuf mille hommes de toutes armes, partit d'Andujar. Le 18, vers trois heures du matin, la tête de la colonne, arrivée à peu près à une lieue de Baylen, rencontra l'ennemi. Il nous fallut manœuvrer et combattre dans un cercle d'une lieue et demie de diamètre, les hauteurs étant partout couronnées de bataillons de volontaires espagnols qui, ce jour-là, montrèrent de la résolution ;

Notre petite armée avait plus de bagages qu'une armée de 150,000 hommes. De simples capitaines et des civils assimilés à ce grade avaient des carrosses à quatre mules. On comptait au moins cinquante chariots par bataillon ; c'étaient les dépouilles de la ville de Cordova. Nos mouvements en étaient gênés. Nous dûmes notre perte à la cupidité des chefs.

A onze heures du matin, on capitula : il fut réglé que la division entière serait dirigée sur Cadix et y serait embarquée pour rentrer en France.

L'ambulance française avait été établie à la ferme de Rombar : on peut dire que c'était sur le champ de bataille même, les lignes ennemies n'étant pas à une portée de canon. On arrêta qu'un chirurgien major, un aide major, dix sous-aides et un pharmacien resteraient pour soigner les blessés et que leurs noms seraient tirés au sort.

Cela se passait au quartier général. J'étais pour le moment occupée à l'ambulance. On tira pour moi. Ce fut un des douze billets noirs.

Six semaines auparavant, en pleine paix, Mançanarez et à la Caroline, le peuple s'était porté sur des hôpitaux pleins de blessés français et y avait lâchement tout égorgé : malades, chirurgiens et infirmiers. Ce souvenir était présent aux blessés et aux chirurgiens de Baylen.

Lorsque, instruit de la capitulation et de l'article qui nous concernait, j'arrivai au quartier général, je trouvai ceux de mes camarades, désignés par le sort, dans une triste disposition d'esprit et se lamentant : " On nous sacrifie, nous sommes perdus. "

Je pris congé de quelques amis ; je reçus mon ordre signé du chirurgien en chef et je repartis pour l'ambulance. J'avoue que j'avais le cœur oppressé, je me rendais à une mort presque certaine, et quelle mort ! Tout ceux des blessés qui purent se traîner, eurent hâte de quitter l'ambulance ; les autres furent établis dans la cour de la ferme. Un poste espagnol occupa le très petit bâtiment.

Assis en dehors, l'œil fixé sur le chemin, j'attendis les collègues qui devaient venir partager avec moi la périlleuse tâche. Personne ne se présenta. La division avait commencé à se mettre en route ; le chirurgien en chef passe à cheval ; je lui expose que je suis seul à mon poste et que, malgré mon bon vouloir, il me sera impossible, à moi seul, d'être utile à ce grand nombre de blessés. J'ai à peine du linge dans les caissons, les médicaments sont épuisés ; j'assisterai, sans les armes de ma profession, à l'agonie de ces malheureux. Moi, plein de vie, je suis lié à des demi-cadavres sans aucun moyen de les sauver.

Le chirurgien en chef constate l'absence de toute personne en état de m'aider, le manque complet de médicaments et il termine par me dire avec l'accent des la douleur : " Je vous laisse libre de faire ce que vous voudrez. " Sur quoi, il part.

N'étant plus, dès lors engagé par aucun ordre de service, je me dispose à le suivre. Néanmoins, je veux auparavant exposer à des officiers blessés la situation telle qu'elle est, et que, si je pars, c'est uniquement parce que je ne vois aucun moyen de les secourir.

Entré dans la cour de la ferme, le spectacle de ces malheureux qui gisent, couverts de sang, dans la poussière, leurs cris de souffrance et de désespoir m'ôtent tout à coup la force de déclarer ma résolution. Une rougeur me monte au front, j'oublie la France que la division va revoir alors [l'auteur le croyait alors], tandis que je serai prisonnier et que mon avancement sera perdu. Je me dis : l'honneur est de rester ici.

J'avais à soigner cinq cents blessés. Dénué de tous médicaments, j'arrosai toutes les plaies, celles d'armes à feu comme les autres, avec de l'eau pure. Je continuai mes pansements de cette façon pendant vingt et un jours que nous restâmes, depuis le 19 juin au 10 juillet, sous un ciel brûlant, ayant la terre pour lit et pour tout ombrage, les faibles rameaux de quelques oliviers.
Comme il m'aurait été impossible de panser seul cinq cents blessés dans la journée, j'en avais fait trois sections ; j'en pansais une chaque jour ; les malades des deux autres se pansaient eux-mêmes. Nous avions quelque peu de linge et, pour unique aliment du riz. Un soldat, du nom de Joseph, avait conservé un peu l'usage de ses jambes : je l'élevai aux fonctions d'aide.

La situation était terrible. Chaque nuit, nous entendions les paysans armés rôder autour de nous, alléchés qu'ils étaient par l'espoir du butin, et chaque nuit, nous nous attendions à être assassinés. Le poste qui nous gardait se composait en tout de dix-huit hommes du régiment d'Afrique commandés par le lieutenant Vincente. Sa conduite fut au-dessus de tout éloge. Malheureusement, je n'en puis dire autant de celle d'un proto-médico (chef des trois services : médecine, chirurgie, pharmacie) et d'un prêtre de Baylen, qui eurent le triste courage de venir nous visiter, non pour nous secourir et nous exhorter, mais pour nous accabler d'injures et de malédictions.

Et pourtant, dans ces circonstances des plus défavorables que l'on puisse imaginer pour une cure, sept ou huit plaies seulement se gangrenèrent et je n'eus que deux tétanos. Je perdis en tout trente-deux hommes. "

Les marins, avec la Garde de Paris, faisaient partie de cette première division commandée par le Général Bardou d'Escourières et intégrée au 2ème Corps d'Observation de la Gironde dont le Général en chef était le Général Dupont de l'Etang. Les marins, sous les ordres du capitaine de vaisseau Daugier, totalisaient 4 équipages (ou compagnies). Cette terrible bataille livrée dans la chaleur accablante de l'Andalousie vit les français lancer de vains assauts contre les lignes espagnoles. Vers 14 heures (les hostilités ont débuté au petit matin), tentant le tout pour tout, le général Dupont prit la tête des marins de la Garde et tenta un dernier assaut. A cheval, son état-major derrière lui, il emmèna ses hommes au combat. Il fut finalement repoussé. Une dernière fois, il relança l'attaque mais les trois lignes espagnoles offraient une résistance insurmontable. La capitulation était inévitable.

ET LES FIGURINES ? ...

Mon armée impériale comporte un bataillon de 4 équipages. J'ai choisi des figurines Old Glory 28mm pour leur dynamisme dans la position. J'avais envie d'avoir un bataillon représentant les marins lors de ces fameux assauts de Baïlen.

Ce bataillon comporte un porte fanion. Bucquoy, dans son volume consacré à la Garde impériale, s'interroge sur l'existence d'un drapeau des marins de la Garde. Son illustration s'appuie sur plusieurs sources : Le manuscrit du Bourgeois de Hambourg, un dessin de Hendschell et une illustration de Knotel (celui-ci s'étant inspiré du précedant). Pour ma part, j'ai scanné le fanion se trouvant dans "Soldats et Officiers de la Garde Impériale" de André Jouineau que j'ai ensuite retouché à la peinture (c'est une technique que je vous recommande pour les drapeau un peu complexe (ici la difficulté venait des abeilles).




Trêve de bavardage. Voici les figurines :

Merci pour votre passage et vos commentaires.

Philippe

 

 

 

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3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 14:23
    Comme promis, voici la suite de l'article d'hier. Nous en étions restés à la révolte qui secoue Madrid (et surtout les Français) le 2 mai 1808. Murat, avec son énergie légendaire, ne s'en laisse pas compter et organise une sévère répression le lendemain. Au programme : remise en ordre et exécution. Murat choisit la bonne méthode pour se rendre populaire auprès des Espagnols...
    Goya va trouver matière à réaliser un second tableau : el tres de mayo où il va rendre le caractère tragique des événements. Les deux camps sont mis en situation : les Espagnols où on dénombre trois groupes : ceux qui ont déjà été fusillés (baignant dans une marre de sang), ceux qui sont sur le point de l'être et ceux qui attendent leur tour. Plusieurs attitudes sont à noter : le désespoir, la résignation, la bravoure (le personnage central qui écarte les bras pour offrir son torse aux balles de l'occupant). Côté
français, on ne voit que des soldats de dos qui exécutent les ordres qui leur ont été donnés. Ce sont des anonymes ; il n'est pas nécessaire de voir leur visage. Une lanterne situé entre les deux "camps" éclaire les visages et projette les ombres.
Je ne m'étendrais pas davantage sur cette oeuvre ; elle a été l'objet de nombreux commentaires rédigés par des gens bien plus compétents que moi...
Une
animation (sélectionnez "la guerre d'Espagne" puis "1808" et enfin cliquez sur le tableau)  autour de ce tableau pourra compléter les informations données ci-dessus.

    Comme hier, je vous propose de visionner une vidéo sur le sujet.

    Mon ami Alain a réalisé une histoire de l'Espagne en figurines. Pour cela, il a choisi les événements les plus importants (choix ô combien difficile...) et les a illustrés à l'aide de dioramas plus ou moins grands. Le 3 mai 1808 a retenu son attention et ses pinceaux. Je l'entends d'ici dire "oui, mais moi, je barbouille." ou bien "C'est mon style, ça fait un peu jouet". Pourtant, je suis sûr que vous apprécierez ce bien beau diorama. Je tiens à préciser qu'il n'y a aucun effet de lumière : les ombres sur le sol ont été peintes ! Je vous laisse admirer le travail. N'hésitez pas à laisser un commentaire. Je transmettrai.

C'est sur cette belle photo que je vous quitte. A bientôt !
Philippe

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 20:47
    Mon intérêt pour la campagne d'Espagne m'oblige à consacrer aujourd'hui un article à la fameuse journée du 2 mai 1808.Ce jour-là , les Madrilènes se soulèvent contre l'occupant français.



Deux semaines plus tôt, un coup d'État avait chassé le Premier ministre Godoy, amant de la reine d'Espagne. Cet intrigant avait entraîné son pays dans une alliance avec la France révolutionnaire, contre l'Angleterre. Il s'en était suivi la ruine du pays, la perte de la flotte et des colonies d'Amérique, enfin l'occupation par l'armée de Napoléon 1er.




Sitôt Godoy évincé, le roi Charles IV de Bourbon abdique en faveur de son fils
Ferdinand. C'est compter sans Napoléon 1er, qui a l'idée d'offrir le trône d'Espagne à son frère Joseph.


   une bien belle famille...

    Le maréchal Murat, qui représente à Madrid l'empereur des Français, convoque l'ancien et le nouveau roi à Bayonne pour leur signifier leur déchéance. Toute la famille royale doit être emmenée en France en exil. 

    La foule madrilène, alertée, s'en prend aux troupes de Murat. Ce dernier réagit avec une extrême brutalité.

    Cet événement est resté dans nos mémoires grâce au célèbre tableau de Francisco de Goya.

      Vous allez pouvoir visionner une vidéo explicative sur cette oeuvre. Certains regretteront qu'elle soit en espagnol mais je leur conseille d'y jeter un oeil malgré tout car les images permettent de repérer certains détails du tableau.
    Pour information, ce tableau vient d'être restauré et un personnage situé sur la gauche du tableau a été "ajouté" (en réalité, il figurait initialement sur le tableau mais avait disparu suite à une dégradation). Il fait un grand retour au
musée du Prado.


Pas besoin de parler la langue de Cervantes pour profiter de cette vidéo...

 


Demain, je vous parlerai du "Tres de mayo"...


 



 

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 08:57
    Lorsque j'ai découvert ces magnifiques figurines en 40mm, je me suis dit qu'il faudrait un jour que j'en peigne une série. Lorsque mon ami Alain dit Lahire-Spartacus-Jeannette (que les fidèles du blog auront peut-être identifié comme étant celui qui m'a fait découvrir ce merveilleux univers de la figurine historique) m'a annoncé qu'il allait fêter ses soixante printemps (et moi mes vingt ans de peinture...), je me suis dit que l'occasion de réaliser un diorama en 40mm était toute trouvée. Restait à choisir les figurines et à les mettre en scène.
    En parcourant le site des frères Perry, mon choix s'est de suite porté sur le hussard armé de ses deux pistolets que vous allez bientôt découvrir. Les guerilleros me plaisant aussi beaucoup, l'idée m'est venue de faire une scène d'embuscade. Afin de ne pas laisser notre pauvre hussard tout seul, je lui ai adjoint un voltigeur français.  Je vous laisse découvrir les photos. Je vous parlerai un peu plus bas de la réalisation du décor.

Vue générale

Le hussard du 1er régiment
 Vue de face

La fumée des pistolets a été réalisée à l'aide de fibre pour rembourer les coussins et les couettes (je préfère cette matière au coton qui a tendance, sous l'effet de la colle, à s'agglutiner).

Vue de profil

J'aime beaucoup l'attitude du cheval.

Le voltigeur français
Bien entendu, ce voltigeur porte une tenue hétéroclite et notamment un pantalon de toile marron (si répandu lors de la campagne de la Peninsule).

Les guerilleros
Ces figurines sont livrées avec plusieurs chapeaux chacune ce qui permet de personnaliser ses figurines.

Le guerilleros du premier plan porte la veste et le bonnet de police de l'infanterie de ligne espagnole (un déserteur ?). Au second plan, vous découvrez celui que j'appelle "el gitano". Je trouve cette figurine très typée et j'ai eu beaucoup de plaisir à la peindre (je vais d'ailleurs vous la mettre en gros plan). Pour le dernier, je me suis inspiré d'un uniforme des volontaires andalous.



   
Le décor
    J'ai réalisé le décor en polystyrène extrudé (utilisé pour isoler les murs. Le mien était orange...). J'ai découpé plusieurs morceaux que j'ai ensuite travaillé aux ciseaux à bois. La technique n'est pas compliquée : il suffit de donner des coups "dans le tas" au départ puis d'affiner au fur et à mesure... Quand le résultat m'a semblé satisfaisant, j'ai procédé au collage (utiliser de la colle blanche car les solvants des autres colles attaquent le polystyrène. Je parle en connaissance de cause ;) ).
    J'ai ensuite réalisé le chemin à l'aide d'enduit de rebouchage et j'y ai intégré des grains de litière pour chat.
    Il ne me restait plus alors qu'à peindre tout cela. J'ai utilisé la technique du brossage à sec après avoir passé une base en terre d'ombre brûlée. J'ai brossé en terre d'ombre naturelle, puis en ocre, puis en ocre+blanc puis en blanc pur. Au cour de la réalisation j'ai ajouté des zones grises (affleurement de roche) et des zones gris + vert (mousses et végétation rase).
    Aujoud'hui, il ne me reste  que ces photos mais j'ai la fierté, lorsque je vais chez mon pote Alain, de voir ce diorama trôner dans sa vitrine. Cette saynète se veut un hommage à celui que je considère comme mon "maître" (et bien plus encore).

Merci pour votre visite et vos commentaires.
A très bientôt.
Philippe

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 16:01
    Le maintien de l'ordre et la lutte contre les guerillas ont constitué une préoccupation majeure pour les généraux français en Espagne. Il s'agissait d'assurer l'approvisionnement des troupes, leur encadrement ainsi que celui des prisonniers.
    En janvier 1810, vingt escadrons de gendarmerie sont créés pour l'Espagne. Chaque escadron comprend 7 officiers, 80 cavaliers et 120 gendarmes à pied. En juin 1810, la légion compte 1400 hommes en Catalogne. En novembre de la même année, des cavaliers sont prélevés sur tous les escadrons pour former la "Légion de Burgos". Fin 1810, des gendarmes chevau-légers armés de lance sont entraînés.
    En 1812, on compte 6 légions : Légion à cheval de Burgos, Saragosse, Pampelune, Vitoria, Burgos et Catalogne.
    Parmi les nombeux faits d'arme de ces troupes en Espagne citons la bataille de Villodrigo dont vous trouverez un compte-rendu en cliquant
ici

Comment donc faire une armée campagne d'Espagne sans y intégrer des gendarmes ? Le problème qui s'est posé à moi est qu'il n'existe pas (à ma connaissance) de figurines de gendarme en 28mm. Heureusement que j'ai pu compter sur l'aide d'un ami (Michel pour ne pas le nommer) qui lui aussi souhaitait peindre des gendarmes pour une armée campagne de France.  Etant tous les deux des "pro-wargames foundry", nous avons cherché parmi ces figurines une référence pour nous servir de base.

















Pour le gendarme à cheval, nous avons retenu le dragon compagnie d'élite en bonnet d'ourson. (FN247X). La majeure partie du travail consista à transformer le bonnet en chapeau de gendarme. Au départ, nous avons fait sauter le bonnet et nous l'avons remplacé par un bicorne (qui trainait dans nos caisses...). Le résultat n'était pas satisfaisant car nous avons constaté que le chapeau de gendarme avait une forme bien particulière. Il a donc fallu jouer du fer à souder. La deuxième transformation délicate fut la supression des épaulettes et leur remplacement par des aiguillettes réalisées en milliput. Michel a joué du cutter avec dextérité (il a aussi utilisé un appareil à ultrason - récupéré chez son dentiste - qui lui permet de faire des gravures très précises). Le master terminé, nous avons réalisé un moule en résine (délicat !!!!). Pour le cheval, il nous a suffit d'utiliser des chevaux de dragons (avec peau de mouton)



















L'officier
fut réalisé de la même façon mais en plus, nous décidâmes de lui supprimer la moustache, de lui orienter la tête sur le côté et de lui abaisser le bras. On supprima bien entendu le mousqueton.

En ce qui concerne les gendarmes à pied, nous avons utilisé un fusilier espagnol de chez Front Rank (même si je ne suis pas fana de cette marque). Nous avons un peu limé le socle pour rendre la figurine davantage compatible avec les wargames foundry. Il nous a fallu modifier le plastron (passer du droit au V) ainsi que le chapeau. Les pattes d'épaule ont été remplacées par de vraies épaulettes et là aussi nous avons dû retravailler le chapeau. Enfin, nous avons dû ajouter un sabre-briquet. Le reste fut affaire de peinture... Pour ce qui est des sources, nous avons utilisé une carte du musée de l'Empéri (reproduite au début de cet article) et les planches de Soldats et uniformes du Premier Empire de F-G Hourtoulle.
Photo de groupe...

De la figurine d'origine au gendarme à pied...

Il me reste encore quelques cavaliers et piétons à peindre mais je dois aussi trouver comment faire les lanciers-gendarmes. J'attends vos suggestions (je pense travailler à partir d'un porte-étendard de chasseurs à cheval... A suivre).

















   
    Vous aurez sans doute remarqué sur les premières photos la maison placée en arrière plan. Elle le résultat d'une idée folle qui m'a traversé la tête de réaliser un village espagnol modulable. Je me suis inspiré de photos trouvées dans un numéro de Wargames Illustrated. Il m'a fallu simplement calculer les dimensions des bâtiments. Au départ, je pensais utiliser simplement du carton mais, pour pouvoir réaliser le balcon et donner plus de rigidité à la maison j'ai dû renforcer à l'aide de contreplaqué. Cette maison à étage comporte donc un plancher (qui n'est pas accessible).
    Avant de coller le carton sur le contreplaqué, j'ai découpé les ouvertures (portes, fenêtres). Les portes, le balcon ont été réalisé en balsa. Les tours de porte et de fenêtre ont été faits à l'aide de petites briquettes que j'avais récupérées dans un kit d'église romane qui été vendu en kiosque il y a une dizaine d'année (il ne faut rien jeter...). Je pense qu'on peut en trouver aujourd'hui dans les magasins de modélisme ou de jouets. Toute la façade a été recouverte d'enduit de rebouchage. Pour donner un aspect irregulier à la façade, j'ai attendu que l'enduit commence à sécher puis je l'ai "griffé" à l'aide d'une allumette (non je ne suis pas pyromane ! ). La toiture est en carton que j'ai passé dans une "machine à onduler le carton" emprunté à ma charmante épouse (si j'en avais eu, j'aurais utilisé directement du carton ondulé...) Les géraniums, plante caractéristique des balcons espagnols, sont tout simplement des bouts de flocage sur lesquels j'ai ajouté quelques points de peinture rouge.
    Les photos ci-dessous viennent compléter mon propos. Je me permets de vous signaler le tireur embusqué à la fenêtre de l'étage (j'aime bien ce genre de petit détail). C'est comme lorsqu'on fait une partie, nous mettons quelques morts sur la table ; "ça fait plus vivant" comme dit quelqu'un qui se reconnaîtra. 


Merci pour votre visite et à très bientôt.
Philippe

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