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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 15:45
    1936. Cela peut sembler bien lointain aux plus jeunes d'entre nous. Alors que ceux qui ont vécu cette année sont maintenant âgées (un jeune homme de 20ans en 1936 a aujourd'hui plus 90 ans...) ou disparus, ce conflit (déjà fort mal connu dans notre pays) risque de sombrer dans les oubliettes de l'histoire (au nom de la réconciliation nationale).
    Il y a quelques temps, une série d'émissions consacrées à la seconde guerre mondiale et intitulé "Ils ont filmé la guerre en couleurs" avait été diffusée sur le service public. Certaines images, à cause de la couleur (ou grâce...) nous devenaient alors plus proches ou plus difficiles à supporter. En surfant sur le net, je suis tombé sur des vidéos consacrées à la guerre civile et filmées en couleurs (ou colorisées). Il m'a semblait intéressant de vous en faire profiter. Je sais que je sors un peu du domaine de la figurine mais il est bon de ne pas oublier que derrière nos figurines et nos batailles se cachent des personnes et des événements réels (du moins pour ceux qui n'ont pas succombé aux sirènes de Warhamers et autres séries fantastiques... Je n'en dis pas plus car je ne veux fâcher personne...).



    Une seconde vidéo consacrée à la bataille de Teruel. Les images ci-dessous ont été prises après la reprise de Teruel par les  troupes nationalistes? Comme dis-le commentateur : "Teruel a changé de mains plusieurs fois mais maintenant la ville est en sécurité derrière les lignes franquistes..." .
    En octobre 1937, les Républicains veulent renforcer les liaisons entre les trois grandes cités qu'ils contrôlent encore: Barcelone, Madrid et Valence.

   C
'est ainsi qu'en décembre, ils lancent une offensive sur le «saillant de Teruel», une région de montagnes abruptes et de températures glaciales située à mi-distance de Madrid et Valence. Sur ce terrain de montagne, les combattants supportent une température aux alentours de - 20°C. Beaucoup meurent gelés. Ils prennent ainsi Franco de court puisque celui-ci avait prévu de lancer une nouvelle offensive vers Guadalajara.
  Cent mille hommes, tous Espagnols (les Brigades internationales sont restées au repos), se sont lancés à l'assaut de la cité. Teruel est vite encerclée par les forces de Lister. La garnison nationaliste résiste et la contre-offensive est lancée par Franco le 29 décembre.
La garnison du colonel Rey d'Harcourt se rend après deux semaines de violents combats de rue (le 8 janvier 1938). Ce succès est de courte durée puisque rapidement les vainqueurs deviennent les assiégés. Malgré l'arrivée des Brigades internationales le 19 janviers qui vont permettre de faire face aux offensives des 7 et 17 février, Teruel est reprise par les troupes du général Franco le 22 février 1938.
    Cette bataille est qualifiée par les historiens de Verdun ou Stalingrad espagnol...




   Enrique Lister, après une jeunesse passée à Cuba, rentre en Espagne et adhère au Parti Communiste Espagnol (PCE) en 1925. Cela l'amène à passer plusieurs années en URSS où il va bénéficier d'une formation politique et militaire.

    En 1936, il revient en Espagne et est chargé des dossiers politiques relatifs aux questions militaires que le PCE doit régler face au danger croissant d'un coup d'Etat. Après la victoire du Front Populaire aux élections de février 1936, les plans de l'Unité Militaire Espagnole (UME) s'accélèrent. L'UME se compose d'officiers de la droite ultra, d'offciers catholiques réactionnaires ou d'officiers ouvertement phalangistes. Face à cette organisation, le réseau des contacts établis par Lister dans les casernes l'a aidé à comprendre l'ampleur du danger et à faciliter l'étouffement des velléités putchistes dans de nombreuses unités de l'armée.

    Enrique Lister s'engage très vite dans la lutte contre le coup d'Etat militaire. Son aptitude à diriger et son courage en font rapidement l'un des dirigeants de premier plan des milices qui viennent de se former. Il fonde le Quinto Regimiento (Cinquième régiment) ; un centre de recrutement et de formation qui forge les premières unités de miliciens de façon structurée et efficace.  Après la militarisation des unités de volontaires et la création de l'Armée Populaire de la République Espagnole (Ejercito Popular de la Republica Espanola > EPR), Lister prend le commandement de la 1ère brigade mixte, atteignant au cours de la guerre le grade de Major des milices. Dans l'armée républicaine, cependant, le commandement des grandes unités n'est pas limité au grade, de sorte qu'un major peut être placé à la tête d'une division voire, en cas de besoin, d'un corps d'armée. C'est ce qui arrive à Lister qui se retrouve à la tête de la 11ème division puis devient chef de corps d'armée. Lister manisfeste une efficacité et une énergie extraordinaires. Dans les derniers jours de la guerre civile, il est promu lieutenant-colonel par décret.

Après la défaite du camp républicain, il retourne en URSS. Il rejoindra ensuite la France à la fin de la Seconde Guerre mondiale où il tentera d'organiser la lutte contre Franco. Il demeure membre du PCE jusqu'à sa mort même si sa relation avec certains cadres est "orageuse".

    Je vous propose d'écouter, pour terminer l'hymne du Quinto Regimiento.

 

Voici les paroles ainsi qu'une proposition de traduction.

Con el quinto, quinto, quinto                                         Avec le 5ème, 5ème, 5ème
con el quinto regimiento.                                               avec le 5ème régiment.
Madre, yo me voy p' al frente                                        Mère, je monte au front
para las líneas de fuego.                                                en première ligne.
Madre, yo me voy  p'al frente                                       
Mère, je monte au front
para las líneas de fuego.                                               
en première ligne.
Anda jaleo, jaleo                                                            Allons !
suena una ametralladora                                              une mitrailleuse crépite
y ya empieza el tiroteo                                                  et voilà la fusillade qui commence
y ya empieza el tiroteo.
                                                 et voilà la fusillade qui commence.
Anda jaleo, jaleo                                                           Allons !
suena una ametralladora                                             une mitrailleuse crépite
y ya empieza el tiroteo                                                  
et voilà la fusillade qui commence
y ya empieza el tiroteo.                                                  et voilà la fusillade qui commence.

Merci pour votre visite et vos commentaires.  A très bientôt.
Philippe
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3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 14:23
    Comme promis, voici la suite de l'article d'hier. Nous en étions restés à la révolte qui secoue Madrid (et surtout les Français) le 2 mai 1808. Murat, avec son énergie légendaire, ne s'en laisse pas compter et organise une sévère répression le lendemain. Au programme : remise en ordre et exécution. Murat choisit la bonne méthode pour se rendre populaire auprès des Espagnols...
    Goya va trouver matière à réaliser un second tableau : el tres de mayo où il va rendre le caractère tragique des événements. Les deux camps sont mis en situation : les Espagnols où on dénombre trois groupes : ceux qui ont déjà été fusillés (baignant dans une marre de sang), ceux qui sont sur le point de l'être et ceux qui attendent leur tour. Plusieurs attitudes sont à noter : le désespoir, la résignation, la bravoure (le personnage central qui écarte les bras pour offrir son torse aux balles de l'occupant). Côté
français, on ne voit que des soldats de dos qui exécutent les ordres qui leur ont été donnés. Ce sont des anonymes ; il n'est pas nécessaire de voir leur visage. Une lanterne situé entre les deux "camps" éclaire les visages et projette les ombres.
Je ne m'étendrais pas davantage sur cette oeuvre ; elle a été l'objet de nombreux commentaires rédigés par des gens bien plus compétents que moi...
Une
animation (sélectionnez "la guerre d'Espagne" puis "1808" et enfin cliquez sur le tableau)  autour de ce tableau pourra compléter les informations données ci-dessus.

    Comme hier, je vous propose de visionner une vidéo sur le sujet.

    Mon ami Alain a réalisé une histoire de l'Espagne en figurines. Pour cela, il a choisi les événements les plus importants (choix ô combien difficile...) et les a illustrés à l'aide de dioramas plus ou moins grands. Le 3 mai 1808 a retenu son attention et ses pinceaux. Je l'entends d'ici dire "oui, mais moi, je barbouille." ou bien "C'est mon style, ça fait un peu jouet". Pourtant, je suis sûr que vous apprécierez ce bien beau diorama. Je tiens à préciser qu'il n'y a aucun effet de lumière : les ombres sur le sol ont été peintes ! Je vous laisse admirer le travail. N'hésitez pas à laisser un commentaire. Je transmettrai.

C'est sur cette belle photo que je vous quitte. A bientôt !
Philippe

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 20:47
    Mon intérêt pour la campagne d'Espagne m'oblige à consacrer aujourd'hui un article à la fameuse journée du 2 mai 1808.Ce jour-là , les Madrilènes se soulèvent contre l'occupant français.



Deux semaines plus tôt, un coup d'État avait chassé le Premier ministre Godoy, amant de la reine d'Espagne. Cet intrigant avait entraîné son pays dans une alliance avec la France révolutionnaire, contre l'Angleterre. Il s'en était suivi la ruine du pays, la perte de la flotte et des colonies d'Amérique, enfin l'occupation par l'armée de Napoléon 1er.




Sitôt Godoy évincé, le roi Charles IV de Bourbon abdique en faveur de son fils
Ferdinand. C'est compter sans Napoléon 1er, qui a l'idée d'offrir le trône d'Espagne à son frère Joseph.


   une bien belle famille...

    Le maréchal Murat, qui représente à Madrid l'empereur des Français, convoque l'ancien et le nouveau roi à Bayonne pour leur signifier leur déchéance. Toute la famille royale doit être emmenée en France en exil. 

    La foule madrilène, alertée, s'en prend aux troupes de Murat. Ce dernier réagit avec une extrême brutalité.

    Cet événement est resté dans nos mémoires grâce au célèbre tableau de Francisco de Goya.

      Vous allez pouvoir visionner une vidéo explicative sur cette oeuvre. Certains regretteront qu'elle soit en espagnol mais je leur conseille d'y jeter un oeil malgré tout car les images permettent de repérer certains détails du tableau.
    Pour information, ce tableau vient d'être restauré et un personnage situé sur la gauche du tableau a été "ajouté" (en réalité, il figurait initialement sur le tableau mais avait disparu suite à une dégradation). Il fait un grand retour au
musée du Prado.


Pas besoin de parler la langue de Cervantes pour profiter de cette vidéo...

 


Demain, je vous parlerai du "Tres de mayo"...


 



 

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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 08:33
    Bonjour à tous (et à toutes) et bon 1er mai !

    Finies les vacances ! Mais un week-end prolongé va me permettre de mettre en ligne quelques petites choses...
    Tout le monde connaît Tradition magazine, Vae Victis... Beaucoup connaissent Wargames Illustrated. Mais, je pense que ceux qui sont lecteurs de "Wargames, soldados y estrategia" (en dehors de l'Espagne bien sûr) sont moins nombreux. J'ai découvert cette revue, il y a deux ans et je m'y suis de suite abonné. Elle m'a immédiatement fait penser à "Wargames illustrated" à l'époque où les articles consacrés à des thèmes historiques étaient plus nombreux qu'aujourd'hui.


    C'est une revue richement illustrée et publiée sur papier glacé. La structure est toujours la même :
- une page sur
les événements autour de la figurine et de la reconstitution historique ;
- la rubrique sur
les nouveautés ;
-
un reportage sur une manifestation (Salute par exemple) ;
-
des scénarii pour différentes époques ;
-
un dossier consacré à un thème : la campagne de Sarratoga 1777, la bataille de Vitoria, la campagne de Finlande (Seconde Guerre mondiale), etc... ;
- un article sur l
a transformation de figurines (que j'apprécie particulièrement) ;
- un article sur les techniques de peinture ;
- la rubrique d'Adolfo Ramos qui vous apprendra à
construire des décors magnifiques (un camp romain, une redoute guerre de sécession, des bunkers, la Haie-Sainte...) ;
- les
nouveautés en librairie ;
- les
nouveautés en jeux de plateau ;
- les
nouveautés en jeux sur PC.
    Cette revue est initialement proposée en espagnol (6 uméros par an) mais l'éditeur a eu la bonne idée de proposer une version anglaise (12 numéros par an). Le bémol que je mettrais est la lenteur d'expédition : pour une raison que je ne parviens pas à m'expliquer, la revue me parviens souvent un mois après sa parution... De plus, je reçois parfois la version anglaise au lieu de la version espagnole (je manie mieux la langue de Lope de Vega que celle de Shakespeare...). Un simple e-mail au service abonnement me permet d'obtenir la bonne version.
    Afin de ne pas lister tous les thèmes abordés - ce qui serait aussi fastidieux qu'inutile - je vous mets le lien qui vous permettra de consulter les sommaires des anciens numéros et éventuellement de vous abonner :
revistas profesionales.

    Pour terminer, je vous signalerai
un numéro spécial consacré à la guerre civile espagnole qui n'est, pour l'instant, disponible qu'en espagnol.
Bonne lecture et à bientôt.
Philippe

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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 21:03
    Lorsqu'on se lance dans la réalisation d'une armée, la première chose est de réunir une documentation suffisante (il faut aussi choisir les figurines mais c'est un tel case-tête que je n'en parlerai pas ici. On devrait organiser des thérapies de groupe sur des thèmes du genre : Ai-je bien fait de commencer une armée française en Wargames Foundry ? N'aurais-je pas dû opter pour Old Glory... ? ).
    Cela passe souvent par l'utilisation d'ouvrages en langue étrangère (pour ceux qui peuvent...). ça c'est quand on a la chance de choisir une période où la bibliographie est abondante... Pour la campagne d'Espagne (si on fait exception des Mémoires) la bibliographie est relativement succincte puisque ce n'est pas une campagne qui semble passionner les foules (et surtout les auteurs ou plutôt les éditeurs...)
Commençons donc.

Si l'on souhaite disposer d'une bonne base chronologique, il me semble que le mieux est de se reporter à "La campagne  d'Espagne" de Jean Tranié et J-C Carmigniani publié chez Pigmalion. On y trouvera en outre quelques planches uniformologiques pour débroussailler le sujet.










Si l'on se centre maintenant sur l'uniformologie à proprement parler, certains ouvrages doivent absolument se trouver sur les rayonnage de celui qui veut se lancer dans la réalisation d'une armée ayant participé à cette campagne.
Pour les Français, je recommanderai un ouvrage en deux volumes que j'ai découvert récemment de José Maria Bueno, intitulé Los franceses y sus aliados en Espana 1808-1814. Après une courte introduction, l'auteur nous propose 95 planches en couleurs commentées (en espagnol et en anglais) où l'on peut prendre toute l'ampleur du caractère disparate des tenues.  José Maria Bueno est un passionné d'uniformologie reconnu en Espagne et les planches réalisées s'inspirent de sources de première main.


Ce même auteur a produit deux autres ouvrages sur le même principe (planches en couleurs commentées) consacrés à l'armée espagnole  : El ejercito y la armada en 1808 et Uniformes espanoles de la guerra de independencia. Je me suis procuré ces livres chez Hobbies Guinea dont je vous mets le lien (je n'ai aucune action dans la société...).





L'ouvrage Uniforms of the Peninsular War 1807-1814 de Philip Haythornthwaite est tout aussi indispensable. Composé lui aussi de planches commentées, il traite des uniformes portés par toutes les troupes ayant pris part à cette campagne (anglais, français, espagnols, portugais, alliés.). On pourra le compléter avec un ouvrage (moins indispensable) illustré par Frank Wilson intitulé Uniforms of the Peninsular War.
 

Qui dit Campagne d'Espagne dit guerilla. Les éditions Andréa Press proposent un petit livre (format Osprey) sur ce thème : los guerilleros 1808-1814 (la version française est disponible chez Histoire & Collections).

Tradition magazine
a consacré 2 hors série (n°16 et 17) à la campagne d'Espagne et du Portugal. Leur lecture ne peut qu'être profitable. On peut aussi citer le numéro 14 de Gloire et Empire consacré à l'année 1808 de la campagne d'Espagne.

Voici donc à ce jour, les quelques lectures que je peux vous conseiller. Je n'ai pas évoqué la série Men at Arms
de chez Osprey tellement elle est connue dans le milieu de la figurine.

 
Si vous avez d'autres références bibliographiques,
merci de nous les faire connaître.
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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 15:06
    Dans un article du 24 mars, je vous présentais ma cavalerie franquiste en cours de réalisation. Aujourd'hui, près d'un mois après (il est interdit de rire...), j'ai le plaisir de mettre en ligne mes 12 cavaliers enfin terminés. Si j'ai autant tardé, c'est, d'une part, à cause du blog (c'est bien beau mais ça prend du temps...) et, d'autre part, à cause d'un blocage psy (passager) qui fait que lorsque j'arrête quelques jours de peindre j'ai du mal à reprendre les figurines non achevées (mon docteur me dit que ce n'est pas grave...).
   


Avant de vous montrer ces fiers cavaliers, je voudrais vous présenter la photo qui m'a donné l'idée d'intégrer des lanciers dans cette unité.





















       Et maintenant passons aux figurines. L'une des difficultés (prévisible) fut la peinture des lances en bambou : soit on fait des traits en terre d'ombre brulée discrets (qui ne se voient que lorsqu'on met le nez sur la figurine), soit on fait des traits plus marqués (qui ne semblent pas très réalistes lorsqu'on regarde la figurinede prêt mais qui se voient mieux de loin). J'ai trouvé la réponse en regardant le cavalier se trouvant au premier plan sur la photo d'époque : on constate que les canelures de la lance sont assez visiblez (effet renforcé par le noir et blanc). J'ai donc choisi ce parti pour peindre les lances. La mise en place des flammes (rouges et jaunes) m'a convaincu que j'avais fait le bon choix (j'attends votre avis).
Place aux photos.


    Entrons un peu dans les détails...



L'officier, comme je l'ai expliqué dans l'article du mois de mars, a subi quelques modificiations. Afin de mettre un peu de couleurs, j'ai pris le parti de peindre des couvertures à carreaux.
Le casque (et les autres parties métalliques) est peint avec une base "graphite" rehaussée à l'aide d'un brossage à la peinture blanche.











Le trompette était, à l'origine, un cavalier portant son fusil sur la cuisse. J'ai transformé ce fusil en clairon en retravaillant la crosse et en ajoutant un coude en fil de fer. J'ai ensuite collé un morceau de fil à coudre pour faire le cordon.













    La dernière photo est un zoom sur un des lanciers. J'ai trouvé les flammes sur internet (en tapant  "flamme lancier polonais" ; malin non ?...) que je n'ai eu qu'à repeindre.

A très bientôt et d'ici là bonne peinture à tous (et à toutes...)

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 08:57
    Lorsque j'ai découvert ces magnifiques figurines en 40mm, je me suis dit qu'il faudrait un jour que j'en peigne une série. Lorsque mon ami Alain dit Lahire-Spartacus-Jeannette (que les fidèles du blog auront peut-être identifié comme étant celui qui m'a fait découvrir ce merveilleux univers de la figurine historique) m'a annoncé qu'il allait fêter ses soixante printemps (et moi mes vingt ans de peinture...), je me suis dit que l'occasion de réaliser un diorama en 40mm était toute trouvée. Restait à choisir les figurines et à les mettre en scène.
    En parcourant le site des frères Perry, mon choix s'est de suite porté sur le hussard armé de ses deux pistolets que vous allez bientôt découvrir. Les guerilleros me plaisant aussi beaucoup, l'idée m'est venue de faire une scène d'embuscade. Afin de ne pas laisser notre pauvre hussard tout seul, je lui ai adjoint un voltigeur français.  Je vous laisse découvrir les photos. Je vous parlerai un peu plus bas de la réalisation du décor.

Vue générale

Le hussard du 1er régiment
 Vue de face

La fumée des pistolets a été réalisée à l'aide de fibre pour rembourer les coussins et les couettes (je préfère cette matière au coton qui a tendance, sous l'effet de la colle, à s'agglutiner).

Vue de profil

J'aime beaucoup l'attitude du cheval.

Le voltigeur français
Bien entendu, ce voltigeur porte une tenue hétéroclite et notamment un pantalon de toile marron (si répandu lors de la campagne de la Peninsule).

Les guerilleros
Ces figurines sont livrées avec plusieurs chapeaux chacune ce qui permet de personnaliser ses figurines.

Le guerilleros du premier plan porte la veste et le bonnet de police de l'infanterie de ligne espagnole (un déserteur ?). Au second plan, vous découvrez celui que j'appelle "el gitano". Je trouve cette figurine très typée et j'ai eu beaucoup de plaisir à la peindre (je vais d'ailleurs vous la mettre en gros plan). Pour le dernier, je me suis inspiré d'un uniforme des volontaires andalous.



   
Le décor
    J'ai réalisé le décor en polystyrène extrudé (utilisé pour isoler les murs. Le mien était orange...). J'ai découpé plusieurs morceaux que j'ai ensuite travaillé aux ciseaux à bois. La technique n'est pas compliquée : il suffit de donner des coups "dans le tas" au départ puis d'affiner au fur et à mesure... Quand le résultat m'a semblé satisfaisant, j'ai procédé au collage (utiliser de la colle blanche car les solvants des autres colles attaquent le polystyrène. Je parle en connaissance de cause ;) ).
    J'ai ensuite réalisé le chemin à l'aide d'enduit de rebouchage et j'y ai intégré des grains de litière pour chat.
    Il ne me restait plus alors qu'à peindre tout cela. J'ai utilisé la technique du brossage à sec après avoir passé une base en terre d'ombre brûlée. J'ai brossé en terre d'ombre naturelle, puis en ocre, puis en ocre+blanc puis en blanc pur. Au cour de la réalisation j'ai ajouté des zones grises (affleurement de roche) et des zones gris + vert (mousses et végétation rase).
    Aujoud'hui, il ne me reste  que ces photos mais j'ai la fierté, lorsque je vais chez mon pote Alain, de voir ce diorama trôner dans sa vitrine. Cette saynète se veut un hommage à celui que je considère comme mon "maître" (et bien plus encore).

Merci pour votre visite et vos commentaires.
A très bientôt.
Philippe

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 16:01
    Le maintien de l'ordre et la lutte contre les guerillas ont constitué une préoccupation majeure pour les généraux français en Espagne. Il s'agissait d'assurer l'approvisionnement des troupes, leur encadrement ainsi que celui des prisonniers.
    En janvier 1810, vingt escadrons de gendarmerie sont créés pour l'Espagne. Chaque escadron comprend 7 officiers, 80 cavaliers et 120 gendarmes à pied. En juin 1810, la légion compte 1400 hommes en Catalogne. En novembre de la même année, des cavaliers sont prélevés sur tous les escadrons pour former la "Légion de Burgos". Fin 1810, des gendarmes chevau-légers armés de lance sont entraînés.
    En 1812, on compte 6 légions : Légion à cheval de Burgos, Saragosse, Pampelune, Vitoria, Burgos et Catalogne.
    Parmi les nombeux faits d'arme de ces troupes en Espagne citons la bataille de Villodrigo dont vous trouverez un compte-rendu en cliquant
ici

Comment donc faire une armée campagne d'Espagne sans y intégrer des gendarmes ? Le problème qui s'est posé à moi est qu'il n'existe pas (à ma connaissance) de figurines de gendarme en 28mm. Heureusement que j'ai pu compter sur l'aide d'un ami (Michel pour ne pas le nommer) qui lui aussi souhaitait peindre des gendarmes pour une armée campagne de France.  Etant tous les deux des "pro-wargames foundry", nous avons cherché parmi ces figurines une référence pour nous servir de base.

















Pour le gendarme à cheval, nous avons retenu le dragon compagnie d'élite en bonnet d'ourson. (FN247X). La majeure partie du travail consista à transformer le bonnet en chapeau de gendarme. Au départ, nous avons fait sauter le bonnet et nous l'avons remplacé par un bicorne (qui trainait dans nos caisses...). Le résultat n'était pas satisfaisant car nous avons constaté que le chapeau de gendarme avait une forme bien particulière. Il a donc fallu jouer du fer à souder. La deuxième transformation délicate fut la supression des épaulettes et leur remplacement par des aiguillettes réalisées en milliput. Michel a joué du cutter avec dextérité (il a aussi utilisé un appareil à ultrason - récupéré chez son dentiste - qui lui permet de faire des gravures très précises). Le master terminé, nous avons réalisé un moule en résine (délicat !!!!). Pour le cheval, il nous a suffit d'utiliser des chevaux de dragons (avec peau de mouton)



















L'officier
fut réalisé de la même façon mais en plus, nous décidâmes de lui supprimer la moustache, de lui orienter la tête sur le côté et de lui abaisser le bras. On supprima bien entendu le mousqueton.

En ce qui concerne les gendarmes à pied, nous avons utilisé un fusilier espagnol de chez Front Rank (même si je ne suis pas fana de cette marque). Nous avons un peu limé le socle pour rendre la figurine davantage compatible avec les wargames foundry. Il nous a fallu modifier le plastron (passer du droit au V) ainsi que le chapeau. Les pattes d'épaule ont été remplacées par de vraies épaulettes et là aussi nous avons dû retravailler le chapeau. Enfin, nous avons dû ajouter un sabre-briquet. Le reste fut affaire de peinture... Pour ce qui est des sources, nous avons utilisé une carte du musée de l'Empéri (reproduite au début de cet article) et les planches de Soldats et uniformes du Premier Empire de F-G Hourtoulle.
Photo de groupe...

De la figurine d'origine au gendarme à pied...

Il me reste encore quelques cavaliers et piétons à peindre mais je dois aussi trouver comment faire les lanciers-gendarmes. J'attends vos suggestions (je pense travailler à partir d'un porte-étendard de chasseurs à cheval... A suivre).

















   
    Vous aurez sans doute remarqué sur les premières photos la maison placée en arrière plan. Elle le résultat d'une idée folle qui m'a traversé la tête de réaliser un village espagnol modulable. Je me suis inspiré de photos trouvées dans un numéro de Wargames Illustrated. Il m'a fallu simplement calculer les dimensions des bâtiments. Au départ, je pensais utiliser simplement du carton mais, pour pouvoir réaliser le balcon et donner plus de rigidité à la maison j'ai dû renforcer à l'aide de contreplaqué. Cette maison à étage comporte donc un plancher (qui n'est pas accessible).
    Avant de coller le carton sur le contreplaqué, j'ai découpé les ouvertures (portes, fenêtres). Les portes, le balcon ont été réalisé en balsa. Les tours de porte et de fenêtre ont été faits à l'aide de petites briquettes que j'avais récupérées dans un kit d'église romane qui été vendu en kiosque il y a une dizaine d'année (il ne faut rien jeter...). Je pense qu'on peut en trouver aujourd'hui dans les magasins de modélisme ou de jouets. Toute la façade a été recouverte d'enduit de rebouchage. Pour donner un aspect irregulier à la façade, j'ai attendu que l'enduit commence à sécher puis je l'ai "griffé" à l'aide d'une allumette (non je ne suis pas pyromane ! ). La toiture est en carton que j'ai passé dans une "machine à onduler le carton" emprunté à ma charmante épouse (si j'en avais eu, j'aurais utilisé directement du carton ondulé...) Les géraniums, plante caractéristique des balcons espagnols, sont tout simplement des bouts de flocage sur lesquels j'ai ajouté quelques points de peinture rouge.
    Les photos ci-dessous viennent compléter mon propos. Je me permets de vous signaler le tireur embusqué à la fenêtre de l'étage (j'aime bien ce genre de petit détail). C'est comme lorsqu'on fait une partie, nous mettons quelques morts sur la table ; "ça fait plus vivant" comme dit quelqu'un qui se reconnaîtra. 


Merci pour votre visite et à très bientôt.
Philippe

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 18:34
    Voici un article qui me permet de poursuivre la présentation des figurines qui trônent dans ma vitrine. Dans la série "Premier Empire", je commencerai par l'infanterie de ligne française. Si j'ai choisi la campagne d'Espagne c'est, notamment, en raison de la possibilité qu'elle offre de peindre des uniformes "fantaisistes". Cette campagne a, en effet, été rude pour les hommes en raison du climat, de sa durée, de la difficulté à assurer les approvisionnements (mais aussi du manque d'intérêt -fatal- de Napoléon pour ce théâtre d'opérations). Les hommes ont donc dû se débrouiller pour disposer "d'uniformes" en récupérant sur les champs de batailles les attributs de leurs compagnons ou de leurs ennemis, en utilisant des tissus pris sur place (et notamment les tissus servant à confectionner les robes des moines... Imaginez la réaction des Espagnols...). J'ai essayé de rendre cela dans ma peinture tout en tentant de conserver une certaine "tenue" à mes troupes (pour le coup d'oeil).
    Je ne prétends pas vous montrer tous mes fantassins - cela serait lassant - mais j'aimerais vous faire découvrir les plus représentatifs.
    Les informations contenues dans les paragraphes de présentation proviennent majoritairement de "Les uniformes du Premier Empire" du Cdt Bucquoy.

Le 26ème de ligne

Ce régiment prend part aux grandes batailles de la campagne : Bussaco, Fuentes de Onoro, Vittoria. En 1814, il fait partie de l'Armée des Pyrénées puis change de "région" en participant aux batailles de Lutzen, Bautzen, Dresde et Leipzig. Il ne sera pas à Waterloo car une mission de répression du soulèvement vendéen lui a été confiée.













   
Les figurines que j'ai pris le plus de plaisir à peindre dans ce bataillon sont la cantinière et le tambour major.



















Le 34ème de ligne
En 1809, ce régiment entre en Espagne et y restera jusqu'en 1813. Le 21 juin 1813, le régiment est engagé à Vitoria alors qu'il ne lui reste que 2 bataillons. Retranché dans San Sebastian assiégé, le colonel Saugeon est contraint de capituler. Le général anglais qui reçoit sa reddition lui aurait dit " Vous avez le droit de dicter vos conditions, écrivez-les vous même". Les rescapés seront embarqués pour l'Angleterre. On retrouvera le 34ème à Ligny. J'ai ici utilisé des figurines en manteau : c'est plus vite peint (...) et on peut s'amuser à faire des drapés.













Le 67ème de ligne
J'ai choisi le 67ème de ligne en raison de la tenue du tambour. Ce régiment se trouve en partie versé dans l'armée de Catalogne sous les ordres du (futur) maréchal Suchet. Il combat à Gérone et Villafranca en 1809 avant de participer à la campagne d'Allemagne en 1813.















Gros plan sur les musiciens :

Le cornet des voltigeurs
Le tambour
Le 114ème de ligne
Il fait partie de la 1ère division de l'armée d'Aragon.














Dans ce bataillon, j'ai voulu mettre un peu plus d'originalité soit par le biais de la transformation soit par le biais de la peinture.


< un bonnet typique...


 Bonnet de police et
 pantalons marrons >
 


< manteau avec un "petas" (pour les Aveyronnais... sinon un bout de tissus)




                     
Les manteaux aussi peuvent avoir plusieurs couleurs :


Pour finir, voici quelques figurines que j'ai isolées de leur bataillon :
Sapeurs                                                                   Tambour du 65ème de ligne



















Tambour-major du 5ème régiment                       Tambour du 26ème et un fusilier qui a
                                                                                   apparemment croisé un écossais...



























C'est sur ces images que je vous dis : "A bientôt et bonne peinture à tous ! "

Philippe
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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 19:05
Dans un article précédent, j'avais promis de peindre un peu plus vite et notamment de finir ma cavalerie franquiste. Hélas, c'était sans compter sur la redécouverte dans les rayonnages de ma bibliothèque de la série de romans de Arturo Perez Reverte : les aventures du Captiaine Alatriste. Ce maître du polar espagnol nous transporte dans l'Espagne décadente de la  première moitié du XVIIème siècle, époque où on avait l'honneur chatouilleux et où on dégainait son épée à tout bout de champs (les moins courageux ou les plus puissants ou les deux... s'offraient les services de fins bretteurs). Le capitaine Alatriste (qui n'a d'ailleurs jamais été capitaine) est un ancien soldat des Tercios de Flandres qui survit tant bien que mal en louant ses talents d'escrimeur. Je ne vais pas vous raconter toutes ses aventures qui, pour l'instant, comportent six volumes (Le capitaine Alatriste, Les bûchers de Bocanegra, Le soleil de Breda, L'or du roi, Le gentilhomme au pourpoint jaune, Corsaires du Levant).

Perez Reverte s'est aussi intéressé à l'Espagne durant les campagnes napoléoniennes dans ses romans "Le hussard" et  "Jour de colère" (non traduit à ce jour... Merci à Gerardo de m'avoir signalé ce dernier roman).
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